Sciarrino - Furrer
Avec l'exposition « Un art pauvre » au Centre Pompidou
La flûte et la voix, deux instruments idiomatiques de Salvatore Sciarrino, participent de ce que le compositeur sicilien a dénommé l'écologie de l'écoute et du son : la capacité à engendrer et à percevoir des phénomènes sonores corporels et naturels, respiration, tremblements, battements. Une poétique du souffle et de l'éloignement. Avec la voix naît un théâtre d'affects et de masques immédiatement reconnaissable. Dans la proximité de Sciarrino, les simulacres rapides et fugitifs des textures de Beat Furrer qui s'inspire des mangeurs de lotus de l'Odyssée, une nourriture pour perdre la mémoire. Furrer – Sciarrino : l'idée d'un temps non orienté, d'une musique où tout a déjà commencé, qui scintille et s'efface à la limite de la note.
de gauche à droite : Salvatore Sciarrino © Luca Carrà, RaiTrade et Beat Furrer © David Furrer, 2014
Johanna Zimmer soprano
Matteo Cesari flûte
Uli Fussenegger contrebasse
Neue Vocalsolisten Stuttgart
Ensemble Klangforum Wien
Beat Furrer direction
Alexis Baskind réalisation informatique musicale Ircam
- BEAT FURRER Kaleidoscopic Memories, commande de Françoise et Jean-Philippe Billarant, création ; Spur ; Lotófagos I
- SALVATORE SCIARRINO Immagine Fenicia ; Come vengono prodotti gli incantesimi? ; Morte Tamburo ; Carnaval
Écouter le concert
Coproduction Ircam/Les Spectacles vivants-Centre Pompidou. Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture et de la Sacem. Concert diffusé sur France Musique le 13 juin à 20h dans Les lundis de la contemporaine.
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