Les coulisses de Delusion of the Fury
Autodidacte et visionnaire, vagabond individualiste dans la tradition des mavericks, inventeur d’instruments de musique, Harry Partch (1901-1974) a vécu à l’écart de toutes les routes académiques. Passionné par la poésie de Yeats, Partch recherche l’immédiateté sensible d’une langue vernaculaire, son langage musical microtonal échappant au tempérament égal de la musique occidentale. Entre musique savante et populaire, Partch a influencé le minimalisme, mais aussi des personnalités comme Tom Waits ou Heiner Goebbels, lui-même constructeur de machines sonores. Delusion of the Fury, mis en scène par Goebbels, est un opéra rituel pour acteurs, choeurs, danseurs et grand ensemble instrumental, un mélange de drame, inspiré du nô japonais, et de farce africaine. « Ainsi, le concept grec de la pièce sérieuse qui s’enchaîne avec une farce se trouve décliné en une seule soirée de théâtre. » (Harry Partch.)
© 2013 Valerij Lisac, commande de l'Ensemble Musikfabrik